Comment sauver une entreprise en difficulté ?
La vie d’un chef d’entreprise est un challenge plein de rencontres et de découvertes enrichissantes. Cependant elle n’est pas toujours facile. En effet, il n’est à l’abri de faire face à une situation compliquée sans savoir comment la résoudre. Vous trouverez ci-dessous quelques astuces pour pouvoir gérer une entreprise en difficulté.
1- Identifier les origines du problème
La gestion d’une entreprise en difficulté n’est pas une tâche simple. Elle repose sur la faculté du dirigeant à adopter une vision globale de son activité. Pour cette raison, il doit se recentrer sur les activités principales et fédérer son équipe autour d’un ensemble d’objectifs bien ciblés. Il est également impératif de monitorer régulièrement les chiffres pour pouvoir identifier les points critiques, les zones de tension et d’y apporter des solutions adéquates. Notez bien que les signaux alarmants de difficultés financières peuvent prendre la forme de :
- Manques dans la trésorerie.
- Des stocks importants.
- Des dettes qui sont en train de s’accumuler.
- Des difficultés d’approvisionnement.
- Des retards de fabrication.
- Une augmentation des coûts.
- Les frais sont supérieurs au chiffre d’affaires.
- L’augmentation du nombre de conflits et litiges avec les clients.
- Une baisse remarquable de commandes.
- Une augmentation des délais d’encaissement des créances des clients ou la cessation de paiements.
Il est évident que la crise financière d’une entreprise commence par des problèmes de trésorerie. Savoir interpréter les signes évoqués précédemment permettra d’anticiper les soucis financiers et de prendre, par conséquent, les bonnes décisions rapidement avant que la situation ne devienne critique.
2- Mettre en avant les points de force de l’entreprise
Chaque entreprise possède des points de force. Vous devez vous baser sur ce qui marche bien, et en servir en pour résoudre le problème.
Les forces et les faiblesses concernent les éléments internes de l’entreprise tels que son organisation, ses ventes, sa part de marché, ses facteurs différenciants. Tandis que les opportunités et les menaces touchent à l’écosystème dans lequel évolue son activité de à savoir le marché, la concurrence, l’actualité, les juridictions. Il faut donc utiliser au maximum les éléments pertinents de votre entreprise.
3- Réduire les coûts superflus
Pour sauver votre projet, vous pouvez vous concentrer sur les coûts inutiles et trop élevés par rapport à ce qu’ils devraient. Utilisez vos analyses de décaissement. Voici les points importants sur lesquels vous pouvez agir :
En premier lieu, vos fournisseurs en ce moment sont votre priorité. En renégociant les contrats à votre avantage, vous pouvez réduire vos frais d’une manière conséquente surtout si vous achetez en grandes quantités. Si la discussion ne mène à rien, mettez vos fournisseurs en concurrence et comparez les prétendants pour trouver celui qui correspond le mieux à votre situation.
De plus, vous pouvez de rejoindre un groupement d’achat. En général, les réductions sont non négligeables. Cela vous permet d’avoir de nouveaux partenaires.
Un autre point qui est souvent négligé est d’oublier les abonnements des outils payants que vous utilisez. Dans certains cas, vous allez vous rendre compte que vous êtes facturé trop cher par rapport à l’utilisation que vous faites d’un outil quelconque. Essayez aussi de choisir « l’open source ». Il s’agit de logiciels gratuits du moins temporairement afin de limiter vos frais sans trop impacter le fonctionnement de l’entreprise.
On vous conseille de limiter au maximum le gaspillage. Les lumières allumées toute la nuit, le chauffage à pleine charge, le matériel négligé… Tous ces petits détails peuvent sembler anodins. Cependant ils grignotent vos économies. N’oubliez pas de jeter un coup d’œil sur vos factures et si certaines d’entre elles vous paraissent trop onéreuses, tentez de savoir la raison.
4- Participer à des formations en gestion d’entreprises
Il est quand même difficile de rester motivé face aux difficultés financières. Dans cette situation, chaque décision que vous prenez et votre capacité à agir au bon moment ont un effet immédiat sur la suite des événements. Il est donc impératif de se former en gestion des entreprises en difficulté même en absence de crise. Les dirigeants formés ont une meilleure capacité à identifier les points de faiblesse à corriger dans leur entreprise et à réagir rapidement avant que la crise commence.
5- Optimiser la masse salariale de l’entreprise :
Il ne s’agit pas de réduire vos effectifs. C’est une option que vous serez peut-être et malheureusement amené à envisager si la situation sera pire.
Ici, l’optimisation se base sur votre participation et celle de vos salariés. L’idée consiste à mettre tout le monde à contribution en mettant à titre d’exemple une boîte à idées en place. En invitant les membres de votre équipe à mettre à l’intérieur leurs idées afin d’augmenter la productivité et diminuer les coûts. En effet, Vous aurez plusieurs cerveaux qui sont en train de réfléchir à votre problème.
6- Pensez aux aides destinées aux entreprises en difficulté
Vous pouvez faire recours aux aides destinées aux entreprises en difficulté. On cite :
- « Le mandat d’ad hoc » :
Faire recours à un mandataire ad hoc est demander l’aide d’une tierce personne afin d’identifier les causes et gérer les difficultés financières d’une entreprise auprès du tribunal de commerce.
– « La CCSF ou la commission départementale des Chefs des Services Financiers » :
Saisir cette commission vous permet de bénéficier de certaines remises sur d’éventuelles majorations et pénalités de retard.
– « La médiation du crédit » :
Elle est menée par la Banque de France. Elle permet de trouver un accord avec les organismes créditeurs. Si l’issue de la médiation est positive, l’entreprise en difficulté pourra rééchelonner une dette ou obtenir un crédit indispensable ou encore obtenir des garanties.
– « Le Centre d’Information sur la Prévention des difficultés des entreprises » :
Le CIP est une association de professionnels bénévoles. Elle aide les entreprises à gérer les difficultés et les problèmes rencontrées. Ses bénévoles sont des experts-comptables et des commissaires aux comptes. Ils peuvent proposer plusieurs moyens et solutions aux managers.
7- Faire recours aux procédures collectives
Plusieurs procédures collectives peuvent être appliquées au profit des entreprises en difficulté. Elles placent les entreprises sous le contrôle judiciaire. Le but est de les aider à organiser le règlement de leurs créances. En France, il existe 3 types de procédures collectives appliquées selon la gravité de la situation :
- La procédure de sauvegarde :
Lors de l’ouverture de la procédure, toutes les dettes de l’entreprise sont gelées. On propose un plan de sauvegarde de l’entreprise pour faire étaler le règlement de ses dettes. La poursuite de son activité reste cependant possible.
- Le redressement judiciaire :
Cette procédure est adressée aux entreprises en cessation de paiement. Elle entraîne la suspension des majorations, des intérêts et des poursuites à l’encontre de l’entreprise. Elle peut s’étaler sur plusieurs années.
- La liquidation judiciaire :
Cette procédure intervient lorsque les deux précédentes ne peuvent pas être appliquées c’est-à-dire lorsque la situation financière de l’entreprise est très critique. Dans ce cas, les dettes de l’entreprise sont gelées, cependant l’activité de l’entreprise sera terminée. Elle peut parfois être reprise d’une manière partielle ou globale sous des conditions précises et selon l’état de cessation.